Les solutions de basse vision : un enjeu de santé publique

Le vieillissement de la population, combiné à la prévalence de maladies comme la DMLA (dégénérescence maculaire liée à l'âge), le glaucome, la,la cataracte, la maladie de Stargardt, ou encore la rétinopathie diabétique, entraîne une nette augmentation du nombre de personnes souffrant de basse vision.

En France, près de 1,7 million de personnes sont touchées par une déficience visuelle sévère, et ce chiffre devrait tripler d'ici à 2050. Ces pathologies affectent principalement les personnes âgées, mais peuvent aussi atteindre des populations plus jeunes, ce qui doit pousser les professionnels de la santé visuelle à adapter et diversifier leurs offres de prise en charge.

Cette évolution démographique ouvre en effet d’importantes perspectives pour les opticiens. En développant des compétences spécialisées en basse vision, ces derniers pourront en effet mieux accompagner leur clientèle, en proposant des solutions qui améliorent leur autonomie et leur qualité de vie.

De nombreux patients ont aujourd’hui besoin d’équipements optiques adaptés et de technologies de pointe capables d'améliorer leurs troubles de la vue. En proposant des équipements personnalisés, les professionnels de l’optique évolueront alors avec leur clientèle et approfondiront, de fait, leur expertise.

 

Devenir opticien basse vision : une stratégie de diversification prometteuse

Les avancées technologiques dans le domaine de la basse vision transforment le quotidien des personnes en perte d’acuité visuelle, et offrent aux opticiens l’opportunité d'intégrer des solutions innovantes à leurs pratiques. Du 20 au 23 septembre 2024, s’est d’ailleurs tenue la 30ème édition du fameux Salon International des Professionnels de l’Optique à Paris. De nombreux exposants et acteurs de la filière optique étaient présents pour exposer ou découvrir les dernières nouveautés du marché, et notamment les dispositifs conçus pour lutter contre la déficience visuelle.

Dans cette catégorie, les lunettes connectées, comme celles de Magic Sight, se sont largement démarquées. Doté d’une technologie de pointe, notre dispositif a pour vocation de restituer une forme de liberté à ses utilisateurs. Grâce à des lentilles claires, un champ de vision large, des écrans de haute résolution et un logiciel embarqué, ces lunettes permettent à leurs porteurs de retrouver un véritable confort visuel à toute distance. La preuve, avec le témoignage de Marie-Catherine, l’une de nos premières porteuses !

Le recours au télé agrandissement, au guidage par caméra, à la réalité augmentée ou bien encore aux dispositifs connectés, se démocratise à grande vitesse pour lutter contre le handicap visuel. Toutes ces approches sont désormais celles qui aident le mieux les personnes malvoyantes à se déplacer dans l’espace, à lire, ou encore à interagir avec leur environnement et surtout leurs proches. Proposer ce type de produits et services en tant qu’opticien est un véritable atout concurrentiel, mais aussi une occasion en or d’offrir un accompagnement sur-mesure, efficace et attendu.

Toutefois, il convient de passer par une formation technique continue afin de maîtriser les produits et pouvoir les adresser correctement aux patients. En investissant dans leur montée en compétences, les spécialistes de la santé visuelle peuvent non seulement répondre à des besoins de plus en plus présents sur le marché, mais également se positionner comme des experts de la basse vision, renforçant ainsi leur crédibilité et leur compétitivité.

 

Comment se former en basse vision ?

Pour se spécialiser dans ce domaine, plusieurs parcours professionnels et certifications sont disponibles. Les formations incluent souvent des modules qui abordent les diverses pathologies ou types de déficiences visuelles, comment prendre en charge les patients, quelles solutions leur proposer et notamment des dispositifs de plus en plus pointus comme les lunettes connectées ou les systèmes de réalité augmentée.

Parmi les organismes et autres centres de formation spécialisés, on peut citer par exemple :

·      ISOFORM : Basse vision et vision de la personne âgée

·      ICO : Formations en Vision de la personne âgée – basse vision

·      GRETA-CFA : Aquitaine– Basse vision prise en charge d’un malvoyant

·      IES : L’activité basse vision

Les partenariats avec des fabricants et fournisseurs du milieu optique sont également essentiels pour rester à la pointe de l’innovation. Certains d’entre eux proposent des formations régulières, comme :

·       Eschenbach Optik -Formation Basse Vision

·      Optelec - Formation sur les technologies de basse vision

En menant une veille quotidienne de leur secteur d’activité, les opticiens ont une véritable chance de pouvoir se distinguer grâce à des approches plus spécifiques de leur clientèle. La formation continue reste cruciale pour maintenir à jour leur niveau de compétences et adapter les services proposés à une clientèle vieillissante.

 

Quel accompagnement proposer aux clients ?

Se spécialiser en basse vision implique généralement la commercialisation de solutions techniques avancées, qui sont souvent coûteuses. Malgré tout, cela ne doit pas freiner les opticiens désireux d’évoluer dans ce domaine, ni les personnes déficientes visuelles de venir en magasin. Il est donc important de guider les clients dans l'obtention d'aides financières adaptées.

Cela commence, de manière assez simple, par expliquer les diverses possibilités de prise en charge de la malvoyance par la Sécurité sociale et les mutuelles. Proposer le paiement échelonné peut également s’avérer intéressant tant pour le portefeuille des personnes en perte d’acuité visuelle que pour les professionnels de l’optique qui auront alors la garantie de convertir plus facilement leur clientèle.

Enfin, il est possible d’inciter les patients à se renseigner sur les aides comme l'AAH (Allocation Adulte Handicapé), la PCH (Prestation de Compensation du Handicap), ainsi qu’auprès d’associations telles que Valentin Haüy, UNADEV ou encore la Fédération des Aveugles de France. Ces organismes offrent des soutiens financiers ou des prêts d'équipements, et les collectivités locales proposent parfois des subventions pour les dispositifs de basse vision.

 

Conclusion

Continuer à se former en santé visuelle représente une opportunité indéniable pour les opticiens. Avec l'augmentation des troubles de la vue liés à l’âge et l’émergence de nouvelles technologies optiques, il devient essentiel de maîtriser ces compétences pour rester compétitif et assurer l’avenir de la branche professionnelle.

Sans oublier la dimension humaine du métier et l’importance de conseiller au mieux sa clientèle, nous vous encourageons alors à explorer les formations disponibles et à tirer parti des dernières innovations qui vous aideront à améliorer vos services.