La déficience visuelle touche des millions de personnes dans le monde, avec des conséquences importantes sur leur qualité de vie et leur intégration sociale.

L'Organisation Mondiale de la Santé (OMS) estime qu'environ 2,2 milliards de personnes souffrent d'une déficience visuelle, dont près de la moitié auraient pu être évitées ou n'ont pas encore été traitées. En France, l'État s'engage à promouvoir l'inclusion des personnes déficientes visuelles à travers diverses politiques et initiatives. Alors où en sommes-nous aujourd’hui dans l’Hexagone ? Faisons le point sur la situation actuelle.

Définition et types de déficience visuelle

Avant de commencer, prenons le temps de définir clairement la déficience visuelle. Celle-ci se classe en différentes catégories selon l’acuité visuelle et le champ visuel.

On distingue plusieurs degrés de troubles de la vue : la malvoyance légère, modérée et sévère, ainsi que la cécité.

Une personne malvoyante légère conserve une acuité visuelle comprise entre 4/10 et 6/10 après correction. Elle peut rencontrer des difficultés dans des tâches nécessitant une vision précise, comme la lecture de petits caractères. La malvoyance modérée induit une acuité visuelle comprise entre 1/10 et 4/10 après correction. Les activités quotidiennes deviennent plus difficiles sans aides visuelles spécifiques. En cas de malvoyance sévère, l'acuité visuelle est inférieure à 1/10 après correction. Les personnes atteintes nécessitent souvent des aides visuelles puissantes ou des dispositifs de soutien pour maintenir leur autonomie. La cécité, quant à elle, se définit par une acuité visuelle inférieure à 1/20 après correction, ou un champ visuel réduit à 10 degrés. Les personnes aveugles dépendent fortement d'aides techniques et de support humain pour leurs activités quotidiennes.

Ces classifications aident à déterminer les besoins spécifiques en termes de soins et de dispositifs d'assistance.

Statistiques actuelles en France

Les déficiences visuelles touchent environ 1,7 million de Français, dont 207 000 sont aveugles et 932 000 présentent une malvoyance moyenne, selon les données

d'Aveugles de France. Ces chiffres montrent l'importance de cette problématique de santé publique, qui affecte un large segment de la population.

La répartition par tranche d'âge révèle une augmentation notable avec l'âge. La prévalence de la déficience visuelle augmente de manière significative après 60 ans,

en raison du vieillissement de la population et de l'allongement de l'espérance de vie.

Par exemple, la dégénérescence maculaire liée à l'âge (DMLA) est l'une des principales causes de perte d’acuité visuelle chez les personnes âgées, affectant sévèrement leur acuité visuelle. On retrouve également la cataracte, le glaucome et la rétinopathie diabétique parmi les principales causes.

En ce qui concerne les nouvelles naissances, les statistiques montrent qu'une personne aveugle ou malvoyante naît toutes les 15 heures en France. Cette incidence souligne la nécessité de services de soutien et d'intervention précoce pour les enfants atteints de déficience visuelle. L'accès à des soins adaptés et à une éducation inclusive est nécessaire pour leur développement et leur intégration sociale.

Ces chiffres mettent en lumière l'ampleur des affections oculaires en France et la nécessité d'une prise en charge adaptée. Ils incitent à des efforts continus pour améliorer la qualité de vie des personnes touchées, en leur offrant des ressources et un soutien adéquats.

Employabilité et déficience visuelle

Le taux de chômage parmi les personnes déficientes visuelles dans notre pays avoisine les 50 %, selon les données de l'Agefiph. Cette statistique révèle les défis importants auxquels font face les malvoyants et les aveugles dans le monde du travail. Plusieurs obstacles compliquent leur recherche d'emploi, tels que l'inaccessibilité des annonces en ligne, l'inadéquation des logiciels professionnels aux besoins des déficients visuels et les barrières physiques dans les lieux de travail.

Pour remédier à ces difficultés, diverses initiatives et dispositifs ont été mis en place pour améliorer l'inclusion professionnelle des personnes déficientes visuelles. Par exemple, le programme Ressource Handicap Formation vise à adapter les parcours de formation professionnelle aux besoins spécifiques des personnes handicapées, incluant les malvoyants et aveugles. De plus, les prestations d'appuis spécifiques fournissent un accompagnement personnalisé pour aider à surmonter les obstacles rencontrés sur le lieu de travail. Ces initiatives, soutenues par l'Agefiph, jouent un grand rôle dans la promotion de l'égalité des chances et l'inclusion professionnelle des personnes déficientes visuelles. Elles permettent de créer des environnements de travail plus accessibles et d'offrir des opportunités professionnelles adaptées aux capacités de chaque individu.

Scolarisation des enfants déficients visuels

Dans l’Hexagone, environ 10 000 enfants aveugles et 35 000 amblyopes (acuité visuelle réduite dans un oeil) sont scolarisés chaque année. Ces enfants sont intégrés dans différents types de structures éducatives pour répondre à leurs besoins spécifiques.

Les enfants déficients visuels peuvent être accueillis dans des classes ordinaires avec des aménagements adaptés, leur permettant de suivre le même programme que leurs camarades voyants. Les Unités Localisées pour l’Inclusion Scolaire (ULIS) offrent un soutien spécialisé au sein des établissements scolaires ordinaires, facilitant l'inclusion des élèves handicapés visuels. De plus, les Instituts d'Éducation Sensorielle (IES) se consacrent exclusivement à l'éducation des enfants atteints de déficience sensorielle, leur fournissant un environnement adapté et des ressources pédagogiques spécialisées.

L'inclusion scolaire est essentielle pour le développement social et éducatif des enfants malvoyants. Elle favorise leur intégration dans la société en leur permettant de développer des compétences sociales et académiques dans un cadre inclusif. En étant scolarisés aux côtés de leurs pairs voyants, ces enfants bénéficient d'un environnement stimulant et diversifié qui encourage leur épanouissement personnel et leur autonomie future.

Aides et politiques publiques

L’État et les associations jouent un rôle prépondérant dans le soutien aux personnes déficientes visuelles. Divers dispositifs sont mis en place pour améliorer leur qualité de vie et leur intégration sociale. Parmi eux, les allocations spécifiques, telles que l'Allocation Adulte Handicapé (AAH) et la Prestation de Compensation du Handicap (PCH), fournissent un soutien financier pour couvrir les besoins essentiels. Les aides techniques, comme les loupes électroniques, les lecteurs d'écran et autres dispositifs, facilitent l'autonomie des personnes malvoyantes et aveugles.

Les formations spécialisées constituent un autre pilier important du soutien aux déficients visuels. Des programmes de formation sont disponibles pour aider ces personnes à développer des compétences professionnelles adaptées à leurs capacités. L'Étude Homère et l'Agefiph proposent des ressources et des formations pour améliorer l'insertion professionnelle des personnes handicapées visuelles.

Cependant, malgré ces efforts, des besoins restent non satisfaits. L'accessibilité des lieux publics et des services en ligne demeure un défi majeur. De plus, le manque de sensibilisation et de formation des employeurs et des éducateurs limite souvent l'inclusion efficace des malvoyants. L'évaluation des politiques actuelles montre des progrès, mais souligne également la nécessité d'intensifier les efforts pour répondre pleinement aux attentes et aux besoins de cette population.

Encore un long chemin à parcourir

Les statistiques actuelles mettent en évidence l'ampleur de la déficience visuelle en France, affectant des millions de personnes. Ces données sont essentielles pour comprendre les défis et les besoins de cette population. Malgré les efforts de l'État et des associations, des lacunes persistent, notamment en matière d'accessibilité et d'inclusion. Un renforcement des actions et des moyens est nécessaire pour améliorer les conditions de vie des personnes déficientes visuelles. Magic Sight souhaite offrir son soutien par la technologie de ses lunettes connectées.

Ces dernières permettent d’améliorer l’autonomie et la qualité de vie des personnes malvoyantes. Pour en savoir plus sur cette innovation, consultez notre page dédiée !